Le ministère des affaires étrangères, d’après nos confrères de « la Lettre A », travaille depuis plus d’un an sur la création d’un média vidéo en ligne, inspiré notamment de Brut, pour promouvoir les actions de la diplomatie française en Afrique. L’initiative qui devrait aboutir intervient alors que Paris cherche à être plus offensif face aux opérations d’influence étrangères anti-françaises sur le continent
Plus besoin donc d’« Excellences » mais de grands communicants: ainsi en a décidé le chef de l’État. Lors de son discours devant les ambassadeurs, le 1er septembre 2022, il leur a demandé d’être beaucoup plus « mobilisés sur les réseaux sociaux », pour contrecarrer « attaques » et « manipulations » de la propagande russe, chinoise ou turque en Afrique. De plus, sous l’impulsion du chef d’Etat-major le général Burkhard, pour qui « il est indispensable de développer nos capacités d’influence pour gagner la guerre avant la guerre »
Le Quai d’Orsay a donc créé « une sous-direction veille et stratégie ». Ce nouveau département doit permettre de renforcer les moyens de la diplomatie française dans la « guerre informationnelle », puisque sur ce front-là, comme dans d’autres -Gaza, l’Ukraine, l’antisémitisme, le Covid, l’énergie-, la nation est soi-disant en guerre.
Une incertaine idée de l’Afrique
Mais qui est l’ennemi ? Et à moins de créer, comme dans 1984 d’Orwell, un ministère de la vérité, il ne faut pas partir au combat sans avoir identifié nos faibless er avoir formulé véritable projet politique et économique à proposer à nos partenaires africains, à l’exception de « la lutte contre le terrorisme ». Sinon, on prend le risque de perdre et « la lutte » en question, et une grande partie de notre influence. Communiquer, c’est bien, mais sur quoi?. Notons que le « Monsieur Afrique » de l’Élysée n’est toujours pas remplacé, cela en dit long.
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